À propos d’Auberbabel
Dimanche 24 octobre 2010
Auberbabel est une association implantée depuis une vingtaine d’années à Aubervilliers (banlieue Nord-Est de Paris) qui défend modestement la diversité linguistique en organisant des repas linguistiques et une chorale multilingue. Il va sans dire que toutes les langues et dialectes sont les bienvenus. La seule réticence concerne l’anglais, car défendre la diversité linguistique consiste aussi à se défendre contre le snobisme du tout anglais répandu dans de nombreux milieux. Et encore, cette réticence ne concerne pas les chants : nous chantons aussi en anglais. Mais pas plus que dans les autres langues !
Les repas linguistiques
Le principe des repas linguistiques, qui se tiennent environ une fois par mois, c’est de réunir autour d’une table une quinzaine de francophones motivés, les apprenants, et quelques locuteurs d’une autre langue, les référents, qu’on aura soin de ne pas laisser s’asseoir les uns à côté des autres pour qu’ils aident les apprenants à s’exprimer au lieu de discuter entre eux. Les apprenants disposent d’une double page donnant quelques explications succinctes sur le fonctionnement de la langue, et une cinquantaine de phrases simples. L’ensemble de ces fiches linguistiques élémentaires a été regroupé en un petit livre vendu 10 euros dans toutes les bonnes maisons, et notamment aux Mots Passants à Aubervilliers.
Au bout d’une demie-heure, avec un peu de vin, même les francophones les plus réfractaires aux langues étrangères devraient arriver à dire dans une langue dont ils ignoraient tout la veille : bonjour, je m’appelle Untel, et toi, tu habites chez tes parents, comment s’appelle la grande blonde à côté de toi, passe-moi le sel, qu’est-ce que tu fais ce soir ; voire pour les plus appliqués : ce plat est dégueulasse, arrête de me faire du pied, je ne peux pas me concentrer si tu me mets ton décolleté sous le nez, etc.
La philosophie d’Auberbabel, c’est de montrer aux gens – du moins à ceux que l’on arrive à convaincre, ça devrait bien faire une centaine en tout – qu’une langue, c’est comme le ski, la natation ou la conduite automobile, ça s’apprend, et ce n’est pas forcément désagréable ; il y a toujours un moment où on ne sait rien (moi en naissant je ne savais ni conduire, ni même marcher, et je ne parlais même pas français), puis un moment où on commence à comprendre, ce qui est toujours assez jubilatoire ; et enfin, si on persévère, vient un moment où on commence à maîtriser la langue, même si cette maîtrise est toujours relative.
Pour adhérer
Pour adhérer à l’association (adhésion valable pour l’année civile), envoyez un chèque de quinze euros à l’ordre d’Auberbabel, 36 rue Auvry, 93300 Aubervilliers, en nous donnant les informations suivantes : nom, prénom, adresse, téléphone, adresse e-mail, date de naissance, langue maternelle, autres langues étudiées, langues auxquelles vous vous intéressez (indiquer le niveau).